En France, un agriculteur met fin à ses jours tous les deux jours. Pour éviter ces drames, la Mutuelle sociale agricole a créé en 2017 les « séjours répits », de brèves villégiatures loin de la ferme, des factures et des soucis.
In La Vie, par Arnaud Aubry publié le 10/11/.
https://www.lavie.fr/actualite/societe/sejours-repit-pour-agriculteurs-en-burn-out-91220.php
Deux représentants de l’association « Solidarité Paysans » Laure Gaillard et Arnaud Favart nous parlent de l’importance de ne pas rester seul (e) face aux difficultés. Ne pas laisser une situation se dégrader, rencontrer d’autres personnes qui écoutent, qui conseillent sans porter de jugement... Découvrir l’intérêt du collectif…
A écouter sur RCF
https://www.rcf.fr/points-de-vue/un-autre-regard
Propos recueillis par Séverine Charon, in Témoignage Chrétien du 12 juillet 2023
Agronome, inspecteur général des affaires sociales, ancien directeur général de la Mutualité sociale agricole, mais aussi de la Caisse nationale de l’assurance maladie et de la Caisse nationale des allocations familiales, Daniel Lenoir a été pendant un an coordinateur national interministériel du plan de prévention et de prise en charge du risque suicidaire et du mal-être en agriculture.
https://ahp.li/bf804bf0f30b0bb8c078.pdf
Bonjour,
Je viens de lire l’article sur «Suicides d'agriculteurs»
Mr Daniel Lenoir n’a pas intégré que pour faire vivre l’agriculture il y a plus d’ouvriers agricoles que d’agriculteurs.
Nous l’avons interpellé de nombreuses fois sur cet aspect. Et il persiste!
Vous ne serez pas félicité Mr Lenoir pour cette discrimination.
Nous continuons de penser que la vie d’une personne, même, ouvrier agricole, même saisonnière, même migrante saisonnière, a de la valeur.
Nous continuerons de penser qu’une personne qui se suicide, qu’elle soit agricultrice ou salariée, c’est un drame. Un drame pour la personne elle-même, un drame pour sa famille, un drame pour ses amis, un drame pour son entourage, un drame pour le village, un drame pour le monde agricole.
Un salarié agricole,Jean-Yves
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Par Agnès Willaume,, in Témoignage Chrétien du 12 juillet 2023
La valeur n’attend point le nombre des années. C’est ce qu’a une fois encore montré le congrès du Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), géré et animé par et pour des jeunes de 13 à 30 ans, qui s’est tenu du 29 juin au 1er juillet à Zudausques (Pas-de-Calais). Refaisant le monde et son histoire de ces douze derniers mois à l’image d’un vaste océan bousculé par les tempêtes
https://ahp.li/36336d7f454778175698.pdf
de Mathieu Courgeau
À la tête du nouveau collectif Nourrir, Mathieu Courgeau, 37 ans, éleveur laitier en Vendée, milite pour un modèle agricole plus respectueux des humains et de la nature. Rencontre avec un jeune paysan qui voit loin, les pieds bien ancrés dans la terre. In « Le Pèlerin » 10 Mai 2023
lire ici :
https://www.lepelerin.com/dans-l-hebdo/rencontre/mathieu-courgeau-les-jeunes-a-devenir-paysans-7449
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Fraude au travail détaché : une amende de 250 000 euros pour une société espagnole en France
Publié le 09/02/2023 à 10h47 • Mis à jour le 09/02/2023 à 10h57
Écrit par Guilhem Ricavy
Une amende de 250 000 euros et une interdiction définitive de transporteur des personnes ont été rejetées mercredi par un tribunal de Marseille à la société espagnole Terra Bus Mediterraneo, condamnée pour "complicité de travail dissimulé en bande organisée".
Cette société convoyait des milliers de salariés étrangers, originaires d'Amérique du Sud, de l'Equateur principalement, vers des exploitations agricoles du Sud de la France. Elle est une "sœur" du groupe espagnol Terra Fecundis, désormais rebaptisée Work for All, qui avait été lourdement condamnée en 2021 par un tribunal marseillais pour une violation à grande échelle des réglementations sur le travail détaché en Europe.
La justice avait révélé que durant quatre ans, de 2012 à 2015, plus de 26 000 salariés de Terra Fecundi avaient été envoyés dans le Gard, les Bouches-du-Rhône ou la Drôme et employés dans des conditions rappelant les romans de Zola au XIXe siècle.
Dénonçant "un business plan intégrant le recours généralisé à la fraude", Terra Fecundis et ses dirigeants avaient, selon le tribunal, sciemment contourné les règles du détachement et devaient déclarer leur activité et leurs salariés auprès des organismes sociaux français. Terra Fecundi a ainsi été condamnée, en juin 2022, à verser plus de 80 millions d'euros de dommages et intérêts à l'Urssaf, collecteur des contributions et cotisations sociales en France.
"Mains d'oeuvre dociles"
Dans ce schéma économique qui, selon les juges, privait "une main d'œuvre docile" d'indemnités de congés payés, du paiement des heures médicales supplémentaires effectuées ou encore d'un suivi, la société de transport Terra Bus Mediterraneo était accusée de complicité de travail dissimulé durant plusieurs années.
En dépit de ses arguments soulevés pour réclamer sa relaxe, le tribunal a considéré que Terra Bus Mediterraneo est apparue très intégrée avec Terra Fecundis, avec laquelle elle réalisait la totalité
de son bénéfice. La société de transport employait 21 salariés, faisait rouler 17 bus et avait dégagé, en 2012, un chiffre d'affaires de deux millions d'euros. Ses gérants étaient les mêmes que ceux de Terra Fecundis.
Les parties civiles, l'Urssaf, le syndicat CFDT et la Confédération paysanne verront leurs demandes de dommages et intérêts examinées lors d'une audience le 12 mai. Par la voix de son avocat, Me Vincent Schneegans, la CFDT "se félicite de cette nouvelle mise au jour d'un système de fraude massive dont le point de départ est précisément le transport collectif des salariés depuis l'Espagne vers la France."
L'appel de Terra Fecundis - Work for All - à une amende de 500 000 euros et à l'interdiction définitive d'exercer l'activité de travail temporaire devrait être examinée dans les prochains mois par la cour d'appel d'Aix- en-Provence. (fr3 provence-alpes-côte d'azur avec AFP)
GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP
Procès TERRA FECUNDIS devant le Tribunal judiciaire de Marseille
Récit de Jean-Yves Constantin
"L'audience de ce procès s'est tenue du 17 au 22 juin 2021 devant la 6 ème chambre bis correctionnelle du Tribunal judiciaire de Marseille, et plus précisément devant la Juridiction Inter Régionale Spécialisée (JIRS).
Les juridictions interrégionales spécialisées (JIRS) regroupent des magistrats du parquet et de l'instruction possédant une expérience en matière de lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière dans des affaires présentant une grande complexité.
La JIRS a été saisie par l'Office central de lutte contre le travail illégal et a rassemblé des dossiers en provenance de différentes juridictions pour la période de prévention 2012-2015.
Les prévenus :...
Suite à lire ici : https://ahp.li/2cd28dc0b87af41077af.pdf
Commentaire de Jean-Yves (qui a été présent les 4 jours 1/2 du procès) :
Moment très intense, rempli de tensions, et aussi d'émotions. C'est un moment fort dans la défense des droits des salariés, et pas seulement des salariés détachés puisqu'il s'agit d'un modèle social qui est énoncé dans ce procès. Il nous faut attendre le 8 juillet pour savoir ce que décide le Tribunal. Ce délibéré est assez court, le Tribunal a dit qu'au vu des enjeux humains, sociaux, et économiques il était important pour lui de se prononcer
rapidement.
Voilà donc le moment d'une étape. D'autres rendez-vous judiciaires sont déjà à l'ordre du jour. Nous allons continuer.
A lire : "Procès Terra Fecundis : « "Germinal" dans les exploitations agricoles »" dans "Le Monde" du 22 mai 2021
https://ahp.li/4e4234f70cf677e6eff4.pdf
daubord 23.04.2021 12:58
Je vois que les conditions de travail se dégradent partout. Et le tourisme, les artistes, etc... La pandémie a fermé la bouche aux gilets jaunes... qui avai