Pâques


7ème dimanche de Pâques

Évangile (Jn 17, 1b-11a)

Une prière

Prier

Seigneur Jésus,

qui à la veille de mourir pour nous,

as price for que tous tes disciples

être parfaitement un,

comme toi en ton Père,

et ton Père en toi,

Fais-nous souffrir douloureusement

l'infidélité de notre désunion.

Donne-nous la loyauté de reconnaissance

et le courage de rejeter

ce qui se cache en nous

d'indifférence, de méfiance,

et même d'hostilité mutuelle.

Accorde-nous de nous rencontrer tous en toi,

afin que, de nos âmes et de nos lèvres,

monte incessamment ta prière

pour l'unité des chrétiens,

dis que tu la veux,

par les moyens que tu veux.

Amen.

D'après l'abbé Couturier

 

Méditation ici : https://ahp.li/22f3094fdf4d1de45bfc.pdf

 

Ascension et Pentecôte

http://www.garriguesetsentiers.org/2023/05/ascension-pentecote-2023.html

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6ème dimanche de Pâques

(Méditation dans TC du 4 mai 2023)

https://ahp.li/7390659852de0587e753.pdf

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5ème dimanche de Pâques

Jean 14, 1-12

Un chemin de vie

Les apôtres sont complètement désorientés par les paroles d'adieu de Jésus. Les questions fusent : « Où vas-tu ? », « Montre-nous le Père ! » La réponse de Jésus reste déroutante : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. » Nous nous étions habitués jusque-là à ces « Je suis » : d'abord le pain de la vie (Jn 6, 35), puis la lumière du monde (Jn 8, 12), la porte des brebis (Jn 10, 7), le bon berger (Jn 10, 11). À chaque fois, une image composée. Puis est venu un binôme, la résurrection et la vie (Jn 11, 25), avant que Lazare ne revienne à la vie. Mais comment articuler ici les trois termes ? Faut-il en faire une devise chrétienne à inscrire aux frontons de nos églises : « Voie, Vérité, Vie » ?

Il est bien question d'un départ pour rejoindre la maison du Père. D'un retour aussi, pour chercher les apôtres qui sont censés savoir quel chemin prendre ! C'est dans ce contexte que Jésus peut dire a minima : « Je suis le chemin, personne ne va vers le Père sans passer par moi. » Le chemin connu, c'est Jésus qu'ils connaissent déjà, ce qui devrait leur permettre de connaître le Père. Malgré son départ annoncé, Jésus déclare à faire le lien entre eux et le Père. Le christianisme naissant sera d'ailleurs appelé « La voie » (Ac 9, 2).

Que faire alors de la Vérité et de la Vie ? La Nouvelle Bible en français courant a fait le choix de traduire les conjonctions qui coordonnent nos trois mots comme étant explicatifs, à savoir : « Moi, je suis le chemin, c'est-à-dire la vérité et la vie. » Jésus avait dit aux scribes et aux Pharisiens : « Mon témoignage est vrai, car je sais d'où je suis venu, et où je vais. » (Jn 8, 14.) Nous y retrouvons les mêmes tonalités, avec la référence au Père : « Si vous me connaissez, vous connaissez aussi mon Père. » (Jn 8, 19.) Entretien qui se termine avec cette promesse : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jn 8, 32.) Jésus est la voix qui rend témoignage au Père, il est la voie de la Vérité qui mène à le connaître. Par ailleurs, Jésus dira : « Il est resserré, le chemin qui conduit à la vie. » (Mt 7, 14. ) C' est bien qu'il y ait un chemin qui permet d'accéder à la vie. Un chemin du salut qu'annoncera ensuite l'apôtre Paul, un chemin de vie, une façon d'être (Ac 16, 17).

Au bout de ce chemin, il y a la vraie vie, la maison du Père. La vie ne ment pas, depuis la création elle trouve toujours un chemin. Le disciple est un pèlerin dont le parcours de vie se fait dans la véritable lumière. Ce n'est pas tant la destination qui importe, que la façon de se conduire.

Philippe de Pol

4ème dimanche de Pâques

Évangile de Jean 10, 1-11

Des paroles simples

Décidément Jésus, d'après l'Évangile de Jean, se révèle un grand pédagogue. Vous le voyez, vous, faites de grands discours philosophiques ou théologiques en s'adressant aux gens qu'il croise dans la rue ? Il préfère discuter sur les lieux des villages « de la pluie et du beau temps » ou écouter les voisins raconter comment leur brebis a mis bas la nuit précédente ! Bien sûr, il ne parle ni de « substance », de « nature » ou de « transsubstantiation », ni même de « sacrifice », d'« évêques » ou d'« Église ». Il partage avec ces gens tout simples et reste attentif à la vie quotidienne, à leur vie. Jésus est lui-même l'un des leurs, fils de paysan ou de charpentier semble-t-il, né comme eux d'une femme, grandissant à Nazareth, village pareil à tant d'Il va donc leur parler de leur vie de paysan,

Jésus s'adresse donc aux foules sans grands discours, fournir, d'ailleurs, elles n'entendraient rien et dont elles se détourneraient pour revenir aux choses sérieuses : les brebis, les maladies, les voleurs et les piliers. Tout ce qui est intéressant à Ses yeux parce que cela s'enracine dans le quotidien, dans ce que les gens vivent et dans ce que nous vivons, nous aussi, aujourd'hui. Car Jésus vivait avec eux et s'exprimait avec leurs mots à eux. Et il vit encore aujourd'hui avec nous, avec nos mots à nous, ceux du XXIe siècle. Oh ! Il n'est plus trop question aujourd'hui évidemment de brebis et de pasteurs – on ne sait plus trop ce que c'est dans nos grandes fermes-usines. Par contre, dans l'Évangile, bien sûr qu'il est question de travail ou de manque de travail, de richesses et de pauvres !

Jésus montre ici l'importance de garder les portes fermées pour empêcher les brebis de se sauver ou d'être attaquées par des voleurs. Comme le précédait autrefois ses prédécesseurs tel le prophète Ézéchiel : « Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Voici, j'en veux aux pasteurs ! Je reprendrai mes brebis d'entre leurs mains, je ne les laisserai plus paître mes brebis, et ils ne se paîtront plus eux-mêmes ; je délivrerai mes brebis de leur bouche, et elles ne seront plus pour eux une proie. » (Ez 34, 10.) Ou bien encore le prophète Isaïe : « Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein ; il conduira les brebis qui allaitent. » (Is 40, 11.)

Jésus, comme les prophètes, parle ainsi de la vie des gens. Pas question de « mission », d'« évangélisation ». Ce qui retient toute leur attention, c'est la vie des bergers et de leurs proches, de celles et ceux qui sont malades, aveugles, boiteux ou agonisant à la porte de la mort, qu'il leur faudra bien franchir un jour pour vivre en paix. Sont-ce les problèmes de la curie romaine, des mess selon le rite de Pierre, Paul ou Jacques, en latin ou en javanais, du sexe des anges ou de la virginité de la mère de Jésus ? Est-ce d'ailleurs cela qui préoccupe nos contemporains ?

Peut-être que, si l'Église a annoncéit Dieu dans la vie telle qu'elle se présente dans la banalité du quotidien révélée dans l'Évangile, n'aurait-elle pas oublié, et ceci depuis des siècles, qu'avant Pâques et la résurrection de Jésus, « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu » (saint Athanase). Les brebis et le Pasteur ne font plus qu'un pour aller et venir sur cette terre : la paix remplace la peur !

Bernard Rivière

 

3ème dimanche de Pâques

Des yeux qui s'ouvrent


En cette période de Pâques, nous empruntons les chemins d'Emmaüs. Rapidement, revoici l'histoire rapportée par Luc : des disciples quittant Jérusalem après la mort du Christ, tristes et perdues. Ils rencontrent Jésus ressuscité sur le chemin mais ils ne le reconnaissent pas tout de suite. Ils vont cheminer ensemble et c'est en fin de journée, quand Jésus aura refait les gestes de la Cène, qu'ils le reconnaîtront.

Cela ne vous est-il jamais arrivé de répondre à un bonjour d'une personne qu'il vous semble connaître, tout en vous disant : « Mais qui est-ce ? Je la connais… mais d'où ? »

Par Tellou, dans Témoignage Chrétien

https://ahp.li/47474a5da03a1b744411.pdf

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2ème dimanche de Pâques : Thomas l'incrédule

Commentaire de Jean-Yves Baziou dans Témoignage Chrétien.


Il y a beaucoup de choses dans cet extrait de l'Évangile de saint Jean : apparition du ressuscité, envoi des disciples, don de l'Esprit saint, transmission du pouvoir de pardonner les péchés et, bien sûr, le toucher des stigmates de Jésus par Thomas. A lire ici : 

https://ahp.li/8c2c07d79bb81bcdc5f5.pdf

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Pâques


A l'aube profonde
les femmes arrivent
pour l'embaumement,
comme on arrive
pour l'enterrement d'une espérance
Dans leur cœur,
les souvenirs ont déjà goût de cendres
On pense rarement au futur
dans les cimetières !

Mais voici
qu'au bord du tombeau
la pierre du passé
a roulé loin de la mort !

Dans le roc de leurs larmes,
une faille s'ouvre
dont elles ne savent d'abord que faire
Il faut du temps
pour désigner la résurrection !
Et c'est alors
qu'au plus profond de leur nuit,
une parole neuve et claire les rejoint
La fin devient un commencement !
La vie leur ouvre un demain !

Seigneur,
toi qui te tiens
au seuil de nos tombeaux
où nous nous enfermons,
donne-nous de déposer

à terre
les fioles de notre

désespérance !

Que ta parole réveille

en nous aujourd'hui
ce qui est retenu

dans la mort !

Christ, Seigneur,
tu es le Vivant
et tu nous parles de vivre !


Francine Carrillo, dans Traces Vives



Pâques n'efface pas la Croix  de Jean Marie PLOUX - Mission de France

Paradoxalement, avant la rédaction des évangiles, le premier à nous dire à quoi nous appelle la Résurrection du Crucifié, c'est Paul dans le retournement de Damas.  

https://ahp.li/931f717feb9e0729f908.pdf